Exigences de volumes d’affaires, fermetures de codes courtage : les courtiers de proximité doivent redoubler d’efforts pour trouver des partenaires leur permettant de poursuivre leur activité. Illustration avec l’Écurie Assurance, fondée par Karim Hanaty.
Il devient de plus en plus dur pour les courtiers de proximité de répondre aux exigences de production des compagnies.
En 2020, L’Argus de l’assurance présentait l’Écurie Assurance, un concept fondé par Karim Hanaty. L’idée : proposer une solution d’accueil temporaire aux clients refusés par les assureurs traditionnels, leur permettant de stabiliser leur situation avant une réintégration éventuelle.
L’Écurie Assurance fonctionne ainsi comme un filet de sécurité, offrant une seconde chance aux clients résiliés ou présentant un profil jugé trop risqué.
Un parcours du combattant
Quatre ans plus tard, Karim Hanaty dresse un constat amer : travailler avec les grands assureurs et les courtiers grossistes relève d’un parcours du combattant pour les courtiers de proximité.
« Nous avons dû prospecter de nombreuses compagnies d’assurance, mais elles exigeaient déjà un volume d’affaires conséquent pour nous accorder leur confiance », explique Karim Hanaty.
L’accès aux codes courtage se complexifie, et les petits courtiers se heurtent à des conditions de production de plus en plus strictes.
« Certains grossistes imposent désormais des objectifs sous peine de fermer des codes. Cela met en péril de nombreux acteurs qui n’ont pas la capacité d’atteindre ces seuils », ajoute-t-il.
“Sans partenaire, nous ne pouvions rien proposer”
Le concept de l’Écurie Assurance repose sur un système de “conciergerie” permettant aux agents généraux de placer temporairement des clients refusés par leurs assureurs habituels. Mais sans accès aux produits, difficile de faire vivre cette solution. « Nous avions la demande, les clients, mais sans partenaire, nous ne pouvions rien proposer », se souvient le courtier.
L’Écurie Assurance a pourtant démontré son utilité avec plus de 150 agents inscrits utilisant sa plateforme et un modèle basé sur la réversibilité des placements clients.
Ne pas baisser les bras
Face à ces difficultés, Karim Hanaty n’a pas baissé les bras. Après des mois de recherche, il a trouvé un nouvel allié : Help Courtage (Help Assurance). « Nous les avons rencontrés en septembre dernier au Salon du Courtage et avons rapidement signé un premier contrat », précise-t-il.
Cette collaboration a permis à l’Écurie Assurance de reprendre son activité et d’automatiser la tarification pour les agents généraux. « Avant, tout était manuel, ce qui ralentissait considérablement le processus. »
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